Nous fêtons cette année les 70 ans de la première ascension de l’Everest. La montagne des superlatifs fut longtemps un terrain d’exploration, un absolu aux confins des capacités humaines. Elle est désormais au cœur d’enjeux qui dépassent, de loin, les bonnes manières de l’alpinisme. Chaque saison, des centaines (1000 cette année !) de candidats se bousculent sur les cordes fixes qui courent le long de la voie normale. Les Sherpas équipent, organisent, gèrent la logistique, le flux d’oxygène (utilisé de plus en plus bas en altitude), les déplacements et les caprices de clients fortunés, pour qui la réussite n’a pas de prix. L’Everest n’existe plus en dehors de sa voie normale népalaise (la tibétaine étant fermée depuis le COVID). Pourtant cette année un certain Kilian Jornet a tenté de sortir des traces, seul, du coté de l’arête ouest. Le réalisateur Bertrand Delapierre l’accompagnait dans sa préparation et a pu observer les excentricités d’un camp de base au bord de la crise de nerf.

Au cours de cette table ronde nous nous interrogerons sur les évolutions récentes du « business de l’Everest ». Comment un nombre toujours croissant de femmes et d’hommes, sans véritable expérience parviennent au sommet grâce au soutien des guides Sherpas ?

Participants

• Bertrand Delapierre, cinéaste, de retour de l’Everest où il accompagnait Kilian Jornet.
• Flore Dussey, autrice du livre Tendi Sherpa, plus haut que l’Everest (Éd. Glénat).
• Michel Pelé, premier guide de haute montagne français à avoir conduit un client jusqu’au sommet de l’Everest en 1992.
• Lionel Cariou, journaliste à France Bleu Isère, fondateur de la série de podcasts La folie des hauteurs.